Thés d’Inde : une histoire à l’anglaise
Les premiers
jardins de thé en Inde voient le jour sous l’impulsion
anglaise. Découvrant ce délicat breuvage par la Route de la Soie, les Britanniques déjouent le monopole chinois en lançant leur activité théicole dans leurs colonies indiennes.
C’est tout d’abord dans la province montagneuse de
Darjeeling, au pied de l’Himalaya, que s’initie la culture du thé vers 1850. Par la suite, les théiers gagnent la région d’
Assam. Là-bas, on apprivoise la sous-espèce
Camellia sinensis assamica, très adaptée en plaine. Il faudra attendre la fin du siècle pour que le thé s’implante dans la pointe sud de l’Inde.
L’Inde constitue à ce jour le
second producteur mondial de thé, avec près de 900 000 tonnes annuelles.
Quels sont les meilleurs thés indiens ?
Les
thés noirs d’Inde les plus réputés demeurent le
thé Assam et le
thé Darjeeling. Ils présentent toutefois des disparités selon la période de récolte et l’intégrité des feuilles. Leur
classification par grades vise justement à identifier les thés noirs d'exception en sanctionnant la finesse de la cueillette et la qualité des feuilles. Plus un grade est prestigieux, plus son sigle contient de lettres.
Pour les
feuilles entières, on distingue ainsi (liste non exhaustive) :
- Pekoe: les feuilles sont grossières, sans bourgeon ;
- FP (Flowery Pekoe) : les feuilles sont roulées ;
- OP (Orange Pekoe) : les feuilles sont jeunes et fines ;
- FOP (Flowery Orange pekoe) : seuls le bourgeon et les deux dernières feuilles sont récoltés ;
- GFOP (Golden Flowery Orange Pekoe) : thé FOP riche en bourgeons dorés résultant de la fermentation ;
- TGFOP (Tippy Golden Flowery Orange Pekoe) : thé FOP comportant exclusivement des bourgeons dorés.
À noter : les
feuilles brisées comptent un B dans leur grade (pour « Broken »). La boisson obtenue est plus corsée et la tasse de teinte plus foncée.