Thés de chine : aux origines du Camellia sinensis
Bien des légendes entourent la genèse du thé. L’une d’entre elles relate son apparition à l’empereur chinois
Shen Nong, aux alentours de 2737 av. J.-C. Alors qu’il s’était assoupi sous un théier, quelques feuilles de l’arbre chutèrent dans sa tasse d’eau bouillante. Il ne lui fallut que quelques gorgées pour succomber à la délicatesse de ce breuvage !
D’abord consommé à titre thérapeutique, les
thés de Chine deviennent progressivement une boisson plaisir. Son mode de préparation évolue, passant du thé bouilli au thé fouetté, pour finalement donner le
thé infusé que nous connaissons.
Il conquit ensuite l’Europe via la
Route de la Soie au XVII
e siècle, en faisant sa première escale à Amsterdam en 1606. C’est presque 50 ans plus tard, en 1653, qu’il atteint la consécration en gagnant l’Angleterre.
Charmés par cette boisson distinguée au centre du
tea time, les Anglais initient leur propre culture dans leurs colonies. Les jardins de thé d’Inde et de Ceylan émergent ainsi au XIX
e siècle.
La Chine reste encore le
premier producteur mondial de thé, avec environ 2,3 millions de tonnes annuelles.
Quel est le meilleur thé de Chine ?
Parmi les
thés verts de Chine, le
Chun Mee se reconnaît par ses feuilles torsadées en forme de sourcils. Son astringence et son acidité en font un thé populaire très apprécié sur les terres chinoises. Citons également le
thé vert Sencha de Chine, qui se distingue de celui du Japon par ses notes végétales douces.
Au pays des
thés noirs chinois, le
thé Golden Yunnan distille des notes fruitées et soyeuses. Naissant dans le Fujian, le
thé fumé Lapsang Souchong surprend les palais avec ses pointes de réglisse et d’eucalyptus.
Occupant une place bien à part, le
thé Pu Erh repose sur un savoir-faire ancestral axé sur la
post-fermentation. Souvent présenté sous forme compressé, il subit un affinage de plusieurs mois (voire plusieurs années) qui développe son parfum unique.
